Vinyle & Audio numéro 25 : ASA, la vocation du beau son

Dans un monde où la foi, quelle qu’elle soit, au lieu de déplacer des montagnes, engendre des désordres, il est rassurant de rencontrer des personnages qui ont une foi dévorante, inébranlable, dans ce qu’ils font. Pour Philippe Bernard, l’épiphanie s’est déroulée à l’âge de huit ans, vers la fin des années 50.

À Saintes, calme sous-préfecture de Charente-Maritime où il a vu le jour, son père, inscrit aux JMF, l’emmène un jour à l’Abbaye aux Dames, assister à un concert où l’orchestre de Paul Kuentz joue les concertos pour violon de Jean-Sébastien Bach. Plus qu’une révélation, c’est un éblouissement, et sous les voûtes centenaires du lieu, le jeune garçon décide que son existence sera forcément consacrée à accompagner ce son, cette musique, dans toutes ses formes ou presque, et à œuvrer pour qu’elle soit transmise de la façon la plus généreuse. Soixante-six ans plus tard, dans son pittoresque local installé dans une ancienne fonderie d’une zone d’activité d’un village charentais, où il vit, construit, et démontre, Philippe Bernard n’a jamais lâché l’affaire. Jonglant du fer à souder au tournevis, il as semble ses enceintes performantes, ou bien répare le tout-venant de l’électronique domestique.

Le chemin a été long pour aboutir à cet artisanat solitaire obsédé de qualité du son. La famille ayant un temps émigré à Grenoble, pour raisons professionnelles, c’est là que Philippe Bernard poursuit ses études en intégrant l’école Merlin Gérin, fondée en 1929, pour former des techniciens en énergies.

Retrouvez la suite de notre visite privée avec Jean-Eric Perrin dans le 25ème numéro de Vinyle & Audio, chez votre marchand de journaux préféré !

Visites privées : ASA