Matériel de légende : enceinte B&W DM7
Enceinte B&W DM7 : une enceinte innovante versatile et unijambiste
Bowers et Wilkins (B&W) a été fondée en 1966 par John Bowers et Roy Wilkins. Mais c’est essentiellement Peter Hayward qui a été l’initiateur des développements techniques originaux qui, depuis près de soixante ans, font la particularité de cette firme.
Depuis sa création, les casques et enceintes de B&W ont été adoptés par nombre de studios professionnels. On ne compte plus les disques où il est indiqué que l’enregistrement a été monitoré au moyen de transducteurs B&W, en particulier les extraordinaires B&W de la série 800 d’une linéarité et d’une précision inégalées. Mais les créations de B&W ne sont pas seulement appréciées par les professionnels, un large public audiophile leur est fidèle. Ce qui a toujours particulièrement différencié les enceintes B&W de ses concurrentes, c’est l’utilisation de matériaux innovants et l’emplacement des haut-parleurs d’aigus, voire de haut-médium, au-dessus du reste de l’enceinte, position initiée par la DM7. Si on aime poser un bibelot sur le dessus des enceintes, ce n’est pas vers B&W qu’il faut se tourner !
Un des grands succès de B&W à partir de 1978 a été l’enceinte DM7. Une enceinte qui offrait à un prix relativement accessible (6 000 F la paire en 1978, soit l’équivalent de 3 800 € actuels), une qualité de son remarquable et de grandes possibilités de réglage lui conférant une versatilité d’adaptation à des acoustiques différentes. En 1978, au moment du lancement de la DM7, B&W avait déjà plus de dix ans d’expérience dans la conception d’enceintes acoustiques et, en particulier, le modèle précédant celle-ci, la DM6 datant de 1973, présentait déjà trois caractéristiques qui allaient être à la base de la DM7 : l’utilisation de membranes en Kevlar pour les haut-parleurs medium, des filtres permettant de changer la courbe de réponse de l’enceinte et des pieds métalliques. Mais ce qui caractérisait aussi la DM6 était sa laideur, elle fut surnommée du joli jeu de mot : « La pingouin enceinte » !
Une attention toute particulière à son aspect allait donc être prêtée à la DM7 avec une signature esthétique plus sobre. Oubliés les deux pieds en pingouin de la DM6, la DM7 sera unijambiste. Un pied unique en métal, lesté de sable, relie une large plaque carrée en aluminium qui repose sur le sol au moyen de quatre tampons en caoutchouc à la base de l’enceinte. Celle-ci, en laqué blanc ou plaqué bois contient le haut-parleur actif pour les registres médium et grave et un haut-parleur passif d’accentuation des fréquences graves. Au-dessus de l’enceinte est disposé un petit haut-parleur pour les aigus. Avec ses dimensions de 90 cm de hauteur (avec le pied), 27 cm de largeur et 38,2 cm de profondeur, la DM7 s’intègre facilement dans la plupart des intérieurs. Son poids de 29 kg est respectable et donne une idée de la qualité de sa construction.
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