En couverture du numéro 33 : Oasis
Oasis : Renaissance pop
Parce que « Wonderwall » ou « Don’t Look Back in Anger » sont devenus les hymnes d’une génération, Oasis ne pouvait pas ne pas se reformer ! C’est ce que, oubliant leur brouille légendaire, les frères Gallagher ont intelligemment compris. L’annonce de cette renaissance a provoqué un véritable séisme avec une série de shows à Wembley à guichets fermés, une tournée mondiale, la réédition des albums mythiques…
Vainqueurs par K.O.
Le 28 août 2009, aux portes de Paris, programmé par le festival Rock en Seine, Oasis explose, annulant le concert, laissant les fans désemparés et, surtout, met tant fin à une histoire exceptionnelle qui aura tout de même duré une quinzaine d’années, soit un peu plus que celle des Beatles, principale référence. Séparés, Noel et Liam Gallagher, poursuivent, chacun de leur côté, une carrière honorable quoiqu’évidemment loin d’atteindre les sommets artistiques ou commerciaux d’Oasis. En toute logique, continuer de composer, de chanter, de jouer, en studio et en concert, aux commandes d’un nouveau groupe, les High Flying Birds pour Noel, Beady Eye pour Liam, a permis de garder la main et facilite, au moins sur un plan purement technique, la reformation.
Il est pratique pour le métier et notamment pour la presse d’imaginer de nouvelles étiquettes pour qualifier un mouvement musical apparenté au rock : glam, power pop, gothique, shoegaze, grunge, etc. Au milieu des années 1990, Oasis est le fer de lance de la britpop à laquelle sont plus ou moins solidement rattachés Supergrass, Suede, Verve, Pulp et d’autres formations. Mais le principal rival pour Oasis, selon les journaux de l’époque, c’est Blur mené par Damon Albarn. Manchester contre Londres ! Voire « prolos » contre « bourges » … Trois décennies plus tard, pas besoin de refaire le match, Oasis vainqueur par KO !
Si les noms de Liam et Noel Gallagher sont généralement les deux seuls cités, c’est parce qu’Oasis a connu plusieurs changements de personnel. Au départ, Liam chante avec Rain, groupe dont le nom, qui fait peut-être référence à une merveilleuse chanson des Beatles, est bientôt changé en Oasis. C’est ainsi que s’appelait la salle rock mythique de Manchester dans les années 1960. Noel, qui jusque-là suivait les Inspiral Carpets en tant que technicien guitare, le rejoint en 1991, apportant ses propres compositions. (Un autre frère, Paul, ne participe pas à cette aventure.)
Oasis par Jean-William Thoury, à lire dans le 33ème numéro de Vinyle & Audio, chez votre marchand de journaux préféré !

En couverture du numéro 33 : Oasis
