A l’affiche du n°32 : Catherine Watine
Catherine Watine : ardente en sa chapelle
Dans le Pas-de-Calais, son nom signifie « en friche ». Depuis vingt ans, la chanteuse compositrice vidéaste et pianiste Catherine Watine cultive pourtant en une treizaine d’albums une sensibilité musicale underground, entre déterminisme obstiné et sensibilité au papier de verre.
Catherine Watine : Je crois que je pars dans tous les sens parce que je n’ai pas d’apprentissage particulier. Et tout commence par une improvisation au clavier. Puis, je prends l’habitude de partir en balade avec mon iPhone et d’enregistrer très spontanément les bruits de la nature, et de les malaxer : cela conduit à des ambiances cinématographiques un peu sombres, et j’adore ça. Si je prends le train pour rallier mon domicile, je peux aussi enregistrer le bruit du convoi, et le transformer en batterie. Je n’en tire nulle gloire, mais je n’ai jamais fait de musique pour exister aux yeux de quiconque. Je conserve cette habitude de petite fille d’être influencée par ce que j’entends et ce que je vois, mais rétive au solfège ! La conclusion, c’est que lorsqu’on relève dans ma musique des influences de Bach, Debussy ou Satie, je ne fais que collecter des sensations.
Album : N’être qu’humaine (Catgang Music)
Retrouvez les propos de Catherine Watine recueillis par Christian Larrede dans le 32e numéro de Vinyle & Audio, chez votre marchand de journaux préféré !