L’Amérique éternelle

La première fois que Neil est venu jouer à Paris, c’était le 23 mars 1976 au Pavillon de Paris. Il avait une dizaine d’albums à son actif, dont Harvest qui reçut le prix de l’académie Charles-Cros. Il restera comme son grand œuvre. Bien sûr, il joua ce soir-là quelques extraits du plus récent, Zuma, mais aucun de On The Beach pourtant excellent. Son documentaire Journey Through The Past n’était pas sorti en France, aux journalistes qui l’interrogent, il explique qu’il ne perd pas espoir, car c’est une réflexion sur la folie de son époque et les leçons à en tirer qu’il aimerait beaucoup partager.

S’il ne le formule pas ainsi, lui a déjà choisi, le grand air des montagnes de Santa Cruz plutôt que l’anonymat des grandes villes et ses addictions. Son ranch s’appelle Broken Arrow et un demi-siècle plus tard, c’est toujours là qu’il écrit, des morceaux non pas révolutionnaires mais plus qu’inquiets sur l’avenir. « Big Change » le premier extrait de son nouvel album évoque un inévitable changement à venir, comme l’après Trump qu’il souhaite ardemment. Ce qu’il annonçait déjà dans son film donc…

• Album : Talk To The Trees (Warner) 
• Concert : Adidas Arena, le 13 juillet 2025
• Documentaire : Les Raisons de la colère, Thomas Boujut sur la plateforme Arte

Neil Young par Christian Eudeline, à lire dans le 31ème numéro de Vinyle & Audio, chez votre marchand de journaux préféré !

En couverture du numéro 31 : Neil Young