Marc Agier-Meyer : l’artisan du sur-mesure

La production d’enceintes MAM reste confidentielle avec une centaine d’exemplaires vendus en trois ans. En revanche, la qualité est au rendez-vous et les prix demeurent accessibles. Une recette gagnante que Marc Agier-Meyer nous explique.

MAM pour Marc Agier-Meyer. Simplement. La structure remonte à 2008. À l’époque, il n’était pas encore question de musique, mais déjà de bois et de créations originales pour des magasins, bars et autres restaurants. « Si ça n’existait pas, on s’adressait à moi. C’est encore ma marque de fabrique, je ne refais jamais deux fois la même chose. » Rien ne prédestinait Marc Agier-Meyer à imaginer des systèmes acoustiques. « Je viens du secteur agricole. Pendant quinze ans j’ai travaillé dans le conseil pour des éleveurs, un peu partout dans le monde. À côté de ça, j’ai commencé très tôt à fabriquer des objets ayant trait à la musique. J’ai imaginé mes premières enceintes il y a trente ans. C’est seulement il y a trois ans que j’ai décidé d’en faire mon métier. » C’est ainsi qu’en 2022 MAM est devenu une société qui développe, fabrique et commercialise des enceintes.

Ses travaux de jeunesse ne sont qu’un galop d’essai. « Aucune de mes enceintes n’est l’aboutissement d’un modèle ancien. » Finalement, MAM propose deux gammes. Tout d’abord des enceintes bibliothèque et deux enceintes Bluetooth résidentielles qu’il appelle ses modèles permanents et qu’il suit dans le temps. « Parallèlement, je souhaite vraiment proposer une offre sur-mesure, des choses qui n’existent pas ailleurs, des haut-parleurs d’exception. En ce moment, je travaille des Philips. Les haut-parleurs étaient prévus pour des studios, en particulier pour la Maison de la Radio. Suivant la pièce et la fonction, les ébénisteries étaient différentes. En ce cas-là, j’imagine pour mon client, un habillage qui lui convient pour sa pièce et son utilisation. Dans ce cas, le matériel est forcément vintage et c’est le client qui arrive avec son haut-parleur. Je crée alors une ébénisterie sur-mesure. »

On l’aura compris, l’activité principale de Marc, reste la fabrication d’enceintes bibliothèque qu’il décline en trois modèles (Méloé, Meret et Thalie) et d’enceintes colonne en trois familles également (Apollon, Bragi et Uranie). Pour certains de ses fidèles clients, il peut aller plus loin en habillant la partie électronique (ampli et préampli) de la chaîne HI-FI ou fabriquer des barres de son. « Des travaux que je réalise pour des personnes où je maîtrise l’intégralité de leur matériel et de leur environnement. » En revanche, son amour du bois et des essences nobles le pousse à concevoir de splendides pieds d’enceintes ou encore des meubles de rangement pour vinyles.

Revenons aux enceintes : la démarche est simple. « Avant que le client ne se décide pour un modèle, on échange assez longuement et je me permets de le questionner sur son environnement, le mobilier et la décoration de la pièce et sa taille, le type de musique qu’il écoute, le matériel qu’il a déjà écouté et qui lui a apporté satisfaction… Je fais un état des lieux pour déterminer ses besoins. » Depuis trois ans, MAM symbolise l’artisanat avec des productions confidentielles. Entre quinze et cinquante paires selon les modèles. « On est à plus de cent sur l’ensemble des gammes. Sans compter les commandes particulières. » Quoi qu’il en soit, la mode est aux modèles réduits. En enceintes Bluetooth, la meilleure vente reste la Clio en forme d’un petit ampli guitare très compact avec ses trois haut-parleurs à la stéréo impressionnante.

« SUR INSTAGRAM, JE VIENS DE PASSER LES 30 000 ABONNÉS »

MAM reste une marque assez discrète qui emprunte néanmoins les outils de communication de notre époque. « Je suis présent sur les réseaux sociaux. Sur Instagram notamment où je viens de passer les 30 000 abonnés. » Quelque 15 000 personnes le suivent également sur Facebook et ils sont désormais 10 000 sur TikTok.

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Enquête business : Marc Agier-Meyer