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Reportage : Berkol Baykara

Berkol Baykara : l’homme oreille

Qu’ont en commun Michael Jackson, Madonna, James Brown, Sting, Johnny Winter, Jeff Beck, Duran Duran, The Eagles, AC/DC, Metallica, Lynyrd Skynyrd, Bon Jovi, Guns N’ Roses, Chris Rea, Nils Landgren Orchestra, Véronique Sanson et des wagons d’autres vedettes de la musique de rythme ? Tous ont fait confiance à Berkol Baykara pour faire et parfaire leur son de scène. 

Celui que de tout temps on appelle par ses initiales, BB, voit le jour à Ankara en 1966. Son père est reporter pour le plus grand journal turc, photographiant et narrant tremblements de terre, catastrophes aériennes, guérillas et autres événements cruciaux. Quand vient l’heure du service militaire, il a la malchance de tomber en pleine guerre du Golfe, et le voilà parachuté sur le front koweïtien en pleine opération Desert Storm avec les forces de l’Otan. Les armes chimiques balancées par tonton Saddam ne sont sans doute pas pour rien dans les graves soucis de santé qu’il connaîtra bien plus tard. Mais ceci est une autre histoire. Entre temps, il est parti à Londres, poursuivre à l’université des études d’ingénieur du son. Déjà guitariste dans divers groupes hantant les pubs, il fait son stage à la BBC dans l’émission de Jools Holland (le modèle décliné par Taratata), où il fallait sonoriser sept ou huit scènes, avec dessus Pink Floyd, Duran Duran ou Culture Club. Il rejoint ensuite la société Wembley Sound qui fournit matériel et force de travail à qui peut se les offrir.

« Sting, par exemple, avec qui j’ai fait trois tournées. Il vient au bureau, il a besoin de tel ou tel technicien, son, lumière, merchandising, sécurité, etc. Et nous sommes engagés pour la tournée. Suivant leur budget, ils prennent en charge salaires, transports, hébergements, etc. On envoie la fiche technique à chaque promoteur local, avec le modèle de micro, de batterie, d’amplis, etc. Quand on arrive, on fait un check pour vérifier que tout est là, installé, et fonctionne, puis on fait la balance, avec l’artiste (ou pas). On fait le concert. Ensuite la backstage party, si on y tient, et puis on voyage vers la prochaine destination. On était quatre-vingts ingénieurs son et lumière. »

Retrouvez ce reportage de Jean-Eric Perrin dans le 29ème numéro de Vinyle & Audio, chez votre marchand de journaux préféré !

Reportage : Berkol Baykara

Reportage : Berkol Baykara