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Reportage : la renaissance de Dual

La renaissance de Dual : le retour d’une légende.

Rattrapée par son passé, avec plus d’un siècle d’histoire derrière elle, la relance de la marque a commencé et ce n’est que le début.

Alors que beaucoup de marques légendaires, qui ont fait l’histoire de la HI-FI, disparaissaient, les mélomanes se tournaient vers du matériel japonais, moins cher. Comme d’autres fabricants d’électronique européens, Dual a finalement été contrainte de déclarer faillite, en 1981. Avec quasiment un siècle d’histoire derrière elle, comment pouvait-elle se relancer, au milieu d’un marché de plus en plus encombré par des « machines » à bas prix, souvent de piètre qualité ? Il faut retourner dans le passé pour comprendre ce qui rend une platine Dual unique, même de nos jours.

Aux origines

L’histoire de la marque a commencé en 1900 dans la ville de St. Georgen en Allemagne, où les frères Christian et Josef Steidinger construisent des pièces de précision pour les horlogers. En parallèle, ils développent un lecteur à ressort pour les électrophones. En 1912 ils se séparent et Josef crée l’entreprise Perpétuum. Cependant, Perpetuum n’a rien de commun avec Dual qui a donné naissance à sa première platine en 1935, au premier chargeur de disques 78 tours en 1949 et à la première platine dotée d’un plateau de 30 cm en 1969, laquelle utilisait un bras de lecture à deux cardans. 1973 marque la naissance de la Dual 701, entièrement automatique, première platine à entraînement direct fabriquée en Europe. Après avoir été rachetée par l’entreprise française Thomson-Brandt, puis par la société chinoise TCL, les droits de la marque sont finalement revenus à la société allemande d’Alfred Fehrenbacher, qui bénéficie d’une licence pour fabriquer et vendre des platines vinyles sous la marque Dual. Elle est désormais détenue par Josef Zellner, qui avait déjà travaillé pour Dual dans les années 1990, en ayant dirigé le département des exportations, appuyé par un ancien responsable production et R&D. En 1985, Dual revient quelque peu à ses racines avec sa nouvelle platine vinyle phare, la CS 5000, une platine vinyle entièrement manuelle et dotée d’un châssis en bois massif. La firme lance par la suite de nouvelles générations, développées en Allemagne. Issues de près de 90 ans d’expérience, dans la fabrication de tourne-disques à la réputation légendaire, comme les 505, 701, 721, qui sont encore prisés de nos jours par les nombreux passionné(e)s de lecture vinyle, Dual possède désormais un catalogue bien fourni, qui comprend des platines manuelles (CS 418, CS 518, CS 618Q), automatiques (CS 329, CS 429, CS 529), et le modèle référence Primus Maximus, fabriqué à la demande. Sans hypothéquer sur l’avenir, il ne nous étonnerait pas que la marque introduise un jour quelques platines vinyles rappelant les modèles cultes d’antan. Pour l’heure, rattrapée par son histoire, Dual est bel et bien de retour. Qui plus est, la marque surfe sur la vague du vinyle, à laquelle presque personne ne s’attendait.

Retrouvez la suite de ce reportage de Jean Razzaroli dans le 23ème numéro de Vinyle & Audio, chez votre marchand de journaux préféré !

Reportage : la renaissance de Dual

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Reportage : la renaissance de Dual

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