A l’affiche du n°31 : Little Bob
Little Bob : « On n’a touché à rien ! »
On surprend Little Bob dans son jardin au Havre sous les premiers rayons du printemps. Il contemple les rosiers qu’il avait plantés pour sa femme… Pourtant, à 85 ans, c’est sans nostalgie aucune qu’il nous parle de ce concert de 1988 à la Cigale, aujourd’hui sur disque.
Vinyle & Audio : Pourquoi ce live n’est pas sorti en 1988 ?
Little Bob : Une fois ce concert donné et les quelques dates qui ont suivi, je me suis tourné vers le disque Rendez-Vous In Angel City mon premier album solo. De toute façon, c’était la fin de Little Bob Story. On partait tous dans des directions opposées. Mais ensuite, je m’en suis voulu de ne pas avoir sorti ce live. J’en étais malade carrément. Quand j’ai eu l’occasion d’écouter les bandes, j’ai vraiment regretté. Mais les fans de la première heure avaient du mal à accepter la guitare d’Yves Chouard par exemple.
Vinyle & Audio : Un son trop hard rock ?
Little Bob : Un peu hard rock oui. Même sur l’album Ringolevio qu’on avait fait ensemble. Mais avec Yves Chouard, j’avais retrouvé quelqu’un qui pouvait immédiatement retranscrire mes idées en musique. C’était un chef ! Pourtant son jeu était un peu hardos, c’est vrai. J’ai essayé de le reprendre, mais c’était trop tard. Sur cette tournée, il y avait aussi Gillou (Gilles Mallet, NDLR) qui était et est toujours mon riffeur ! Mais le résultat est là : le son est énorme. On ne l’a même pas remixé puisqu’il l’était déjà ! Le concert avait été capté et diffusé en direct par RTL. Et même si la Story date un peu désormais, ça vaut le coup de remettre la lumière sur le groupe. Les gens aiment beaucoup cette première partie de ma vie.
Album : Last night in Paris (Cat Records)
Retrouvez les propos de Little Bob recueillis par Hervé Devallan dans le 31e numéro de Vinyle & Audio, chez votre marchand de journaux préféré !