Passion vinyle : Françoise Hardy
FRANCOISE HARDY : LES ANNÉES VOGUES
La disparition de Françoise Hardy, le 11 juin 2024, prive la France d’une artiste unique, une voix, un style, une personnalité empreinte de féminité, d’élégance et d’une certaine mélancolie. Son talent explose dès le premier disque, « Tous les garçons et les filles » publié en 1962 par les disques Vogue, démarre une collaboration féconde qui durera plus de cinq ans, retracée de belle manière par le coffret, Françoise Hardy Blues : Intégrale Vogue 1962-1967.
Etudiante en allemand (elle et sa sœur séjournent régulièrement en Autriche), Françoise Hardy craque pour le rock grâce à la radio en anglais qui diffuse les chansons d’Elvis Presley, Brenda Lee, les Everly Brothers, etc. Ayant reçu une guitare pour avoir réussi son premier bac (à l’époque l’examen se passe en deux temps), elle écrit des chansons. Une audition chez Pathé ne donnant rien, elle s’inscrit au Petit Conservatoire de la Chanson de Mireille. Chez Vogue, Jacques Wolfsohn, directeur de production qui a su détecter le talent de Johnny Hallyday, l’engage. Le premier super 45 tours (EP) est enregistré en avril 1962, publié mi-juin. Mademoiselle Hardy (comme l’appelle Mireille) bénéficie de l’exposition médiatique du Petit Conservatoire (qui fait l’objet d’une émission hebdomadaire) et surtout, en octobre, d’une programmation à la télévision le soir d’un résultat de référendum. Chronologiquement, « Tous les garçons et les filles » inscrit Françoise Hardy dans la génération dite yé-yé dont pourtant elle se distingue sur le plan stylistique car, même si elle pose fréquemment pour le magazine Salut Les Copains, dont le photographe Jean-Marie Périer est alors son amoureux, ses chansons et sa manière de les interpréter diffèrent de celles de Sylvie Vartan, sa principale rivale – et néanmoins amie.
Retrouvez ce « Passion vinyle » de Jean-William Thoury dans le 31e numéro de Vinyle & Audio, chez votre marchand de journaux préféré !

Passion vinyle : Françoise Hardy